Réflexions pour une géo-sociologie
Par Jean Charles Lagrée
Résumé :
La mondialisation pose un défi à
la sociologie traditionnelle. L'Etat-nation est aujourd'hui pris
dans des réseaux d'interconnexion et d'interdépendance
qui lui font perdre le statut d'unité pertinente d'analyse
sur laquelle la sociologie, en adoptant un parti pris de réalisme,
s'est traditionnellement construite. Dès lors, nombre de
concepts se doivent d'être réévalués
si l'on veut leur conserver leur capacité à rendre
compte d'une réalité en pleine transformation. Ainsi
en est-il des concepts d'identités collectives, stratification,
autorité et politique, société civile, Etat,
citoyenneté,...
Mondialisation,
plus qu'un leitmotiv, une peur moderne qui nous met en face d'un
avenir incertain et probablement - dans les discours les mieux
avisés - pire que le temps présent. A l'aube du
XXIème siècle, une fois de plus l'âge d'or
est derrière nous. Certes, l'"on" tente de se rassurer
en soulignant, thèses historiques à l'appui, que
la mondialisation n'est en rien un phénomène nouveau.
Mais les peurs que véhiculent ce terme - notamment lorsque
l'on considère que la mondialisation d'aujourd'hui marque
la dernière avancée du capitalisme - conduisent
l'opinion publique, le sens commun, mais également nombre
d'experts à développer des visions pessimistes,
voire catastrophiques de l'avenir de la planète. Standardisation,
homogénéisation, uniformisation seraient l'horizon
du monde moderne, de plus en plus régi par l'unique loi
du marché.
Une autre vision,
une vision sans doute plus sociologique vient concurrencer cette
approche. Elle se caractérise par son insistance à
souligner les effets des interconnexions qui se nouent au niveau
des "espaces régionaux". Derrière l'apparente uniformisation
du monde - se construisent, sur la base de l'affaiblissement des
Etats-nations, des différences et des unions régionales.
Comment la sociologie
moderne peut-elle prendre en compte ce mouvement alors que le
socle de "traditions" sur laquelle elle s'est construite l'invite
à confiner ses observations et conclusions aux Etats-nations
érigés le plus souvent en système ou formation
sociale, c'est-à-dire en unité pertinente d'analyse?
Paraphrasant le
mot de Pierre Bourdieu à propos de la jeunesse, l'on pourrait
dire que la mondialisation n'est qu'un mot, un mot certes mais
qui - comme le montre cet auteur - joue un rôle directeur
dans l'imposition de catégories de pensées directement
issues de la théorie économique libérale.
La mondialisation n'est qu'un mot mais qui a pour vertu de rendre
naturel ce qui n'est autre que le résultat d'une politique
d'imposition d'un ordre du monde construit par les dominants.
La mondialisation n'est qu'un mot qui signale une situation d'impérialisme
culturel.
Sans doute la critique
de la vulgate que véhicule ce terme doit-elle être
faite pour mettre à jour la réalité des rapports
de dominations qu'il contribue à masquer. Mais déchirant
le voile, l'on trouvera, néanmoins, un état de fait
caractérisé par une interdépendance croissante
des économies et des sociétés en même
temps qu'un brouillage de plus en plus opaque des lieux de prise
de décision.
Cette mondialisation
est très largement analysée dans les sciences économiques.
Les experts en sciences politiques s'attachent à en dépeindre
les effets sur les Etats-nations mais également sur les
institutions et organismes internationaux qui gèrent, organisent,
régulent les échanges et les coopérations
mondiales et/ou régionales[1]. Mais l'on
ne peut que constater, qu'hormis quelques notables exceptions
(Manuel Castells, A. Giddens par exemple ou encore, Bart Van Steenbergen,
Stuart Hall), les sociologues (et plus encore les sociologues
français) ne se sont intéressés que très
parcimonieusement à ce sujet.
Pourtant, c'est
à plus d'un titre que la mondialisation jette un défi
à la sociologie que l'on pourrait qualifier de "traditionnelle"[2].
Prenant réellement
en compte le fait que les pays sont pris dans un faisceau d'interdépendances
et de connexions de plus en plus serré, c'est le parti
pris de réalisme qui conduit à assimiler l'idée
de système social ou de formation sociale à celui
d'Etat-nations qu'il convient de questionner. A tout le moins,
peut-être faudra-t-il se demander dans quelle mesure l'Etat-nation
est ou reste l'unité pertinente de référence
pour mener à bien l'analyse des faits sociaux. De même
que le géographe[3] a été amené à
s'interroger sur les idées de frontière et d'espace,
ce sont les limites territoriales, administratives, politiques
du système social sur lequel il travaille que le sociologue
est conduit à questionner.
Pierre Bourdieu
nous indique que l'idée de mondialisation est le dernier
avatar de l'impérialisme culturel américain faisant
passer pour naturel ce qui n'est que la résultante d'un
choix politique en faveur du néolibéralisme économique[4].
D'autres, dans la littérature en langue anglaise, tout
en dénonçant également l'emprise américaine
sur le reste de la planète, s'inquiètent de l'homogénéisation
croissante des modes de vie, des modes de consommation, des référentiels
culturels, des valeurs et des normes. MacDonalisation de la société
planétaire, uniformisation néo-libérale,
homogénéisation et réduction des différences
sous la pression du marché qui désormais règne
en maître sur l'ensemble du globe[5], à cette thèse
s'opposent ceux qui voient dans la mondialisation le développement
accéléré - car le phénomène
n'est rien moins que nouveau - d'une interconnexion et d'une interdépendance
qui place les micro-mondes dans un immense réseau. La mondialisation
introduit certes un rapport de domination impérialiste.
Mais elle s'accompagne également d'un phénomène
de résistance culturelle qui ne ressort pas seulement dans
les mesures d'exceptions prises par les politiques ou les organismes
nationaux et internationaux mais qui est de l'ordre de l'opposition
des peuples face aux menaces qui pèsent sur leurs identités
et traditions.
C'est cette idée
de résistance qu'incarne le concept de "méditerranée"
- emprunté à Braudel - lorsqu'il est appliqué
à des "espaces régionaux" qui se sont construits
par des emprunts, des impositions, des rapports de forces, des
voyages, des échanges,... Les spécialistes des questions
asiatiques, qu'ils soient experts en sciences politiques, économistes,
sociologues ont su tirer profit d'un tel concept en soulignant
la fonction d'échange, de creuset, de dynamisation, de
liens entre civilisations hétérogènes que
jouent ces espaces[6]. L'on tirera bénéfice d'un
tel concept principalement sur deux points. Est en question tout
d'abord la dialectique existant entre homogénéité
et différence, c'est-à-dire en fait la question
de la formation des identités collectives, qui est
la condition sine qua non de la construction d'un nouveau
mode de vivre ensemble, à l'ère de la globalisation.
La région du sud-est asiatique se construit dans une volonté
d'échapper à la double emprise américaine
et européenne, tant sur le plan économique dans
les domaines politiques ou culturels. Pourtant cette construction
suppose que soient dépassées les différences
ethniques, culturelles, religieuses, politiques, nationalistes
et autres qui fragmentent cet espace régional. Comme le
souligne Marie-Claire Bergère, c'est en s'appuyant sur
ce constat de fragmentation et de morcellement que l'on peut prendre
la mesure du caractère volontariste de ce processus d'élaboration
d'une identité régionale, seule capable de sublimer
les différences[7]. C'est une thèse tout à
fait similaire que nous avons défendue dans notre dernière
investigation sur l'identité européenne. Au vu des
statistiques, celle-ci n'est qu'un projet. Le foisonnement des
références, leur éparpillement l'emporte
sur n'importe quelle plateforme commune ou même sur n'importe
quelle convergence que l'on pourrait supposer. Et là encore,
l'identité européenne est une "construction" à
laquelle concourt avec un notable enthousiasme les historiens,
les économistes, les sociologues. Une identité européenne
est en passe d'être inventée, qui pourrait permettre
de transcender les différences.
Mais qu'il s'agisse
du sud-est asiatique ou bien de l'Europe, ou bien encore du MERCOSUR,
l'édification de ces espaces régionaux que vient
souder une identité collective en formation est le premier
facteur de résistance à l'homogénéisation
des modes de vie, des valeurs, des cultures qu'impose ou que tendrait
à imposer l'américanisation de la planète.
De ce point de vue, les identités régionales - qui,
comme il est désormais très largement admis depuis
que Stuart Hall, Roland Robertson ou Immanuel Wallerstein en aient
fait la théorie[8], s'articulent aux autres identités
locales, ethniques, nationales, de sexes, etc. - se bâtissent,
s'affirment, se renforcent dans l'opposition et la démarcation.
Elles affichent la différence par rapport aux références
américaines et occidentales. Selon cette hypothèse
- qui bien évidemment reste à investiguer empiriquement
- la mondialisation serait le moteur de l'articulation d'aires
civilisationnelles, hétérogènes, elles-mêmes
construites à partir de l'interconnexion de différences
sur la base d'un "bien culturel" commun.
C'est également
notre conception de la stratification sociale qu'interpelle
le processus de mondialisation, lorsqu'il est pris sociologiquement
en compte. La mondialisation de l'économie, de la finance,
du travail est appelée à accélérer
et renforcer les flux migratoires des différentes catégories
de main-d'oeuvre. Certes, ce phénomène n'est qu'émergent.
Selon les statistiques du Bureau international du Travail, moins
de 2% de la force de travail mondiale exercent un emploi dans
un autre pays que le sien. Mais les délocalisations, la
mobilité des marchés, les stratégies concurrentielles
des acteurs économiques qu'ils soient entrepreneurs privés
ou organismes étatiques voire para-étatiques sont
appelés à accroître les flux migratoires de
main-d'oeuvre. L'on s'intéressera tout d'abord à
la migration des élites, des professionnels, des personnes
dotées d'un capital culturel performant. Sans doute cette
catégorie de population est-elle ultra minoritaire. Il
n'en reste pas moins que l'on assiste à la formation d'une
caste de professionnels mobiles, délocalisés, n'ayant
plus que de lointaines racines avec leurs origines nationales,
qui se rattachent à leur entreprise ou à leur profession
indépendamment du contexte local, régional, ou national
où ils exerceront[9]. Parallèlement à cette
délocalisation de l'employabilité des "élites",
l'on voit se constituer une mondialisation du marché de
la formation. La mobilité des pères/mères
provoque une mobilité accrue de la demande de formation.
L'internationalisation requiert une appétence plus grande
à une formation internationale. Le choix de l'élite
à former et à reproduire dans ses positions se rit
des frontières, optant pour les meilleures formations dans
les meilleures universités indépendamment des continents
sur lesquels les membres de ce groupe se trouvent.
En symétrique,
à ce cosmopolitisme des élites, il faudra considérer
l'enfermement dans les contextes locaux des populations dont la
force de travail trouve à s'employer sur des marchés
de l'emploi extrêmement localisés. Il faudra également
considérer les migrations de la 'faim' qui drainent sur
les routes une main-d'oeuvre non qualifiée, employée
temporairement et dans des conditions difficiles et qui sont mis
dans l'incapacité d'adopter les standards de vie communs,
en usage dans une société ou dans un contexte de
vie donné. Au-delà des facteurs fondamentaux que
peuvent être les aléas des jeux de transferts financiers,
les impondérables des marchés, les stratégies
des acteurs économiques et/ou politiques, etc., l'exclusion
sociale - que l'on rencontre "sur le terrain", dans les ghettos
ou les hyper-ghettos soit des centre-villes, soit des banlieues
- a également une dimension mondiale.
Aux deux extrêmes
de la stratification sociale, l'on voit ainsi la nécessité
de placer l'analyse sociologique dans une perspective qui intègre
la composante mondialisation des interconnexions, des interdépendances
et des rapports de domination.
Sans prétendre
en aucune manière épuiser la liste des domaines
que la prise en compte effective du phénomène de
mondialisation conduirait à réviser, l'on choisira
ici de limiter cette énumération à la question
politique: la gestion de la chose publique. Sans doute parce que
la mondialisation est d'abord et avant tout le choix d'une politique
économique néo-libérale, elle s'accompagne
d'un accroissement de la fluidité de nos sociétés
et d'un accroissement sensible, sinon spectaculaire des inégalités
avec non seulement les gagnants et les perdants mais également
avec ceux qui auront toutes les chances de confirmer leur capacité
à jouer le jeu de la (post)modernité et ceux qui
devront se détourner de tout espèce d'avenir[10].
Sans aucun doute, cet état de fait a-t-il toujours existé.
Il est néanmoins, aujourd'hui, patent et porté au
coeur de la société, remettant en cause les principes
même de la cohésion sociale. L'on ne reprendra pas
ici les analyses abondantes qui ont fleuri ces dernières
années sur ce thème[11]. Mais l'on signalera toutefois
que, par un étrange paradoxe, la question de l'articulation
entre la société civile et l'Etat est restée,
pourrait-on dire, le parent pauvre de cet intérêt
certain. Or la mondialisation en ce qu'elle porte atteinte aux
centres décisionnels qui trouvaient "naturellement" leurs
places au coeur des Etats-nations, vient renouveler ce questionnement.
La politique qui est le garant de la cohésion d'une formation
sociale était entre les mains de l'Etat, d'une nation ou
de plusieurs nations. Tendanciellement, tel n'est plus le cas,
tel ne sera plus le cas. Outre le fait que nombre de phénomènes
- telle la circulation des flux financiers - échappent
à toute emprise 'nationale', appelant en cela à
la mise en place d'une régulation internationale[12], la
construction d'espaces régionaux, comme c'est le cas en
Europe, engage un processus volontaire de dessaisissement des
pouvoirs nationaux au profit des pouvoirs supranationaux[13].
Ce simple constat appelle à reconsidérer nos conceptions
traditionnelles de gestion de la chose publique - notamment, mais
pas uniquement - pour ce qui concerne la préservation de
la chose publique. Mais la mondialisation, qui s'accompagne d'une
course effrénée au développement technologique
ou encore de l'entrée dans la société du
savoir et de la communication conforte une contradiction de plus
prononcée entre "intelligence" et mobilisation des intelligences
pour faire tourner efficacement la machine économique et
la verticalité des systèmes hiérarchiques
d'exercice de l'autorité privée et publique[14].
En fait, cette contradiction majeure est au principe de la crise
qui affecte le principe d'autorité dans la plupart des
sociétés occidentales développées[15].
Dans une société qui fonctionne essentiellement
et de plus en plus sur la base de la manipulation des symboles
et de la production de connaissances, dans une société
qui requiert, de la part de ses membres, un niveau de plus en
plus élevé de savoirs, la prise d'initiative, la
mobilisation des compétences, la prise de risques la capacité
de faire des choix et de prendre des décisions individuelles
et/ou collectives sont des qualités absolument nécessaires
au bon fonctionnement de l'économie moderne et de la société
dans la nouvelle forme qu'elle est susceptible de prendre, à
savoir celle du réseau. La mobilisation des compétences,
dans ce nouveau contexte émergent est ainsi affaire d'expression
d'idées et d'intérêts, de discussions, de
gestion des conflits, de recherche de compromis. Le fonctionnement
social et économique requiert un espace public de négociation
entre acteurs distincts impliqués dans un jeu de relations
entre partenaires équivalents. Peut-être pourrions-nous
avancer - à titre d'hypothèse - que sous des formes
diverses un tel principe de fonctionnement se retrouve ou devrait/pourrait
se retrouver à l'oeuvre dans toutes les organisations,
institutions, appareils qui composent les sociétés
(post)modernes. Mais il faudra remarquer, pour l'intégrer
immédiatement dans la démarche d'analyse, qu'un
tel principe de fonctionnement qui repose sur l'horizontalité
des relations et rapports entre acteurs sociaux est incompatible
avec la verticalité des hiérarchies héritées
de la société industrielle.
A cet égard,
le politique conçu dans toutes ses dimensions: société
civile, identités collectives, citoyenneté, démocratie
représentative, appareils d'Etat, est questionné
de part en part par cette remise à niveau "horizontale"
des rapports et relations entre acteurs.
Prendre en compte
ce changement tendanciel apparaît comme une nécessité
impérative si l'on souhaite comprendre les recompositions
en cours dans les manières de vivre ensemble et de "faire
société" alors que les interconnexions sont de plus
en plus fortes. Dans un contexte où les traditions perdent
de leurs forces, cultures et lien social s'inventent, se réinventent,
se reconstruisent en permanence en tenant compte des transformations
en cours. La sociologie qui a pour tâche de suivre, comprendre,
expliquer ces changements ne saurait se contenter d'appliquer
des cadres d'analyse hérités d'un contexte ancien
à une situation qui tend à devenir radicalement
nouvelle. Ne parle-t-on pas à cet égard de changement
de paradigme sociétal?
C'est là
semble-t-il un défi majeur pour ce qui concerne la pertinence
et l'existence même de la sociologie.
Mais les tendances
actuelles présentent aux sociologues un autre enjeu, non
moins important. Car dans le mouvement de planétarisation
que l'on voit se dessiner sous nos yeux, planétarisation
qui prend figure d'interconnexions et d'interdépendances,
il s'agit peut-être moins de saisir une formation sociale
particulière que de rendre compte de ses rapports et articulations
avec les autres sociétés qui composent les réseaux
dans lesquels elles se trouvent impliqués. Au-delà
donc des questions relatives à une (ou des) culture(s)
planétaire(s), à l'existence d'une éventuelle
société civile internationale, à la recherche
d'une gouvernance mondiale ou de nouveaux modèles de régulations
planétaire, une sociologie révisée qui tiendrait
compte du développement de cette société
en réseau, serait à même de collaborer avec
les économistes ou les spécialistes des relations
internationales pour comprendre les jeux de rapports qui organisent
un univers globalisé.
- Notes:
- 1.- Philippe Moreau Defarges, L'ordre mondial. Dalloz - Armand Colin, Paris, 1998
- Jacques Soppelsa, Géopolitique de l'Asie pacifique. Ellipses, Paris, 2001
- 2.- Voir, sur un sujet connexe la thèse défendue par François Dubet et Danilo Martucelli. Dans quelle société vivons-nous? Seuil, L'épreuve des faits, Paris, 1998
- 3.- "Les territoires de la nation", Hérodote. Revue de géographie et de géopolitique. 3e trimestre 1991, no62
- 4.- P Bourdieu, "La nouvelle vulgate planétaire". In. Interventions 1961-2001 Science sociale et action politique. Ed. Agone, Marseille, 2002
- 5.- Francis Fukhuyama La fin de l'histoire et le dernier homme. Traduction Poche, 1993
- 6.- François Gipouloux, "Intégration ou désintégration? Les effets spatiaux de l'investissement direct en Chine. Une méditerranée asiatique?" Perspectives Chinoises, numéro 46, mars/avril 1998, p. 6-14
- Thomas Rohlen, A 'Mediterranean' model for Asian regionalism: cosmopolitan cities and nation states in Asia, Standford Unversity, May 1995
- 7.- Marie-Claire Bergère, Le mandarin et le compradore. Les enjeux de la crise en Asie orientale. Hachette Littératures. 1998, p.139
- 8.- Stuart Hall "The Local and the Global: Globalization and Ethnicity"; et "Old and New Identities, Old and New Ethnicities". In. Culture Globalization and the world system (eds. A. King) Macmillan, 1993
- voir aussi dans le même ouvrage, Roland Robertson "Social Theory, Cultural Relativity and the Problem of Globality" p. 91-90 et Immanuel Wallerstein, "The National and the Universal: Can the Be Such a Thing as World Culture. p.91-106
- 9.- Lire l'article de Dominique Frommel, "Quand le Nord débauche les médecins du Sud". Le Monde Diplomatique, avril 2002, no577
- 10.- Zygmunt Bauman. Globalization. The human Consequences. Polity Press, 1998, 1999 p.71
- 11.- Rappelons pour mémoire le programme de la MIRE de 1990, qui devait aboutir à la publication d'un livre collectif intitulé Trajectoires sociales et inégalités. Recherche sur les conditions de vie. Eres, INSEE, MIRE, 1994.
- 12.- cf. "La Mondialisation". Revue internationale des Sciences sociales. UNESCO / Eres, juin 1999, no 160, notamment l'introduction de Grahame Thompson: "Situer la mondialisation". p. 159-174
- 13.- Ne dit-on pas que 64% des décisions concernant la gestion de la chose publique française sont prises à Bruxelles.
- 14.- Sur ce point cf. Gérard Fuchs. L'Europe contre la mondialisation. Changer l'Avenir. Ed L'Harmattan, 1996, p.47
- 15.- "Quelle autorité? Une figure à géométrie variable". Revue Autrement. No198 octobre 2000
- Références bibliographiques:
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Zygmunt Bauman. Le coût humain de la mondialisation. Hachette Littérature, (coll Pluriel), Paris, 2000 - titre original Globalization. The Human Consequences. Polity Press and Blackwell Publishers, Londres 1998
Sophie Bessis. L'Occident et les autres. Histoire d'une suprématie. La Découverte, Paris 2001
Sophie Boisseau du Rocher, L'ASEAN et la construction régionale en Asie du sud-est. (coll. Logiques politiques), L'Harmattan, Paris 1998.
Castells, Manuel, The Information Age: Economy, Society and Culture.
1996 Blackwell Publishers, Oxford
- Vol I The Rise of the Network Society.
- Vol II The Power of Identity
- Vol III End of Millenium
Culture, Globalization and the World system. (edited by Anthony D. King), ed Macmillan, London 1991, 1993
Philippe Moreau Defarges, La Mondialisation. PUF (Que Sais-Je?, no 1687), Paris 1997
Ends of Globalization. Bringing society back in, (Bart Van Steenbergen eds) Rowman and Littlefield Publishers, Incorporated, 2000 Utrecht
Gérard Fuchs, L'Europe contre la Mondialisation. Changer l'avenir, Paris L'Harmattan, 1996
Ritzer George. MacDonalization of Society. An Inve?????i?i?i?i??stigation into the Changing Character of Contemporary Social Life. Pine Forge Press, 1996, Florida university
Anthony Giddens, Runaway World: How Globalization is Reshaping our Lives. Routeledge, April 2000
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(Mike Featherstone eds) Sage Publishers, London, 1990
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Paul Hirst et Grahame Thompson, Globalization in Question, Polity(?). Cambridge 1999 (2e edition)
La mondialisation au-delà des mythes (Serge Cordellier ss dir). La Découverte/poche coll Essais Paris, 2000
La Mondialisation. Revue internationale des Sciences sociales, juin 1999, no 160. UNESCO - Erès. Paris
Gérard Leclerc. La mondialisation culturelle. Les civilisations à l'épreuve. Pairs, PUF, 2000
The Cultural Dimensions of Global Change. An Anthropological Approach (edited by Loudres Arizpe) UNESCO Publishing. Culture and Development series, Paris, 1996
Hans Peter Martin et Harald Schuman. The Global Trap. Globalization
and the Assault on Democracy and Prosperity. Pluto Press
Australia, London and New York, 1997
Mondialisation, citoyenneté et multiculturalisme. (Mikhaël Elbaz et Denise Helly ss dir) Paris, L'Harmattan, Les Presses de l'Université Laval, 2000
Quelle Mondialisation? (Françoise Barret-Ducrocq ss dir) Bernard Grasset, Paris - Académie universelle des Cultures, 2002
Roland Robertson, Globalization. Social Theory and Global Culture. Sage, London 1992
Rolling Youth, Rocking Society. Young People in the Post Modern Debate on Globalization. (Lagrée J.Ch. eds) Paris, UNESCO 2002, également en ligne
Tony Spybey, Globalization and World Society, Polity Press, Cambridge, 1996
Une société-monde? Les dynamiques sociales de la mondialisation. (Daniel Mercure ss dir AISLF) De Boeck Université. Coll. Ouvertures sociologiques. Univ. De Laval 2001
Malcom Walters. Globalization. Key Ideas Routledge, Open University, Milton Keynes, 1995
Jean Pierre Warnier, La mondialisation de la culture. La Découverte, coll.Repères, Paris 1999
Youth and Globalisation, (Lagrée, J.Ch Ragi, T. ss dir) INJEP, Paris, 2002
- Notice:
- Lagrée, Jean-Charles. "Réflexions pour une géo-sociologie",
Esprit critique, vol.04 no.10, Octobre 2002, consulté
sur Internet: http://www.espritcritique.org
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